Guinée/ deux morts depuis le début de grève générale.
En Guinée, une grève illimitée a débuté ce lundi 26 février pour contester la cherté des denrées alimentaires et revendiquer la liberté de la presse. Deux protestataires ont dès l’entame de cette grève générale perdue la vie.
Des centrales syndicales du pays se sont réunies afin de lancer un mouvement de grève générale illimitée. Les Guinéens réclament la baisse des prix des denrées de premières nécessités, mais également que la liberté de la presse soit respectée.
Depuis plusieurs semaines, des sites d’informations et des chaînes de télévision ont été censurés, tandis que les fréquences radios sont brouillées. Les autorités expliquent que cette décision résulte des préoccupations sécuritaires.
Ce mouvement, suivi par plusieurs secteurs du privé, public et informel, paralyse l’économie du pays, déjà fragilisé après l’explosion d’une station et l’incendie du principal dépôt de carburant en décembre dernier. Ce lundi, les écoles et banques étaient fermées, les stations-services et hôpitaux ont fourni un service minimum. Certaines rues de Conakry ont été barricadées en signe de contestation. Les affrontements entre les forces de l’ordre et les protestataires ont fait deux morts, tués par balle et plusieurs blessés.
Le gouvernement guinéen a été dissous il y a une semaine, sans aucune explication. Le président de transition de la Guinée, Mamadi Doumbouya n’a pas encore communiqué sur la situation actuelle du pays. Le mouvement se poursuivra « jusqu’à satisfaction totale et intégrale de l’ensemble des points de revendications », a déclaré Amadou Diallo, porte-parole du mouvement syndical.
Lima Kassa/ NCA-TV