RDC/ les pluies et la crue du fleuve Congo font des dégâts.
La République démocratique du Congo fait face à des inondations dans plusieurs villes. Ce phénomène inédit après celui de 1961 serait dû aux changements climatiques. Selon le dernier bilan dressé par les services du gouvernement, près de 300 morts sont à déplorer.
Au regard de l’évolution exceptionnelle du niveau d’eau du fleuve Congo (5,94 m 28 décembre 2023) et l’allure de la remontée des eaux qui se rapproche de celle de 1961 (6,26 m), un communiqué de la Régie des Voies Fluviales (RVF) daté du 27 décembre 2023 lançait déjà l’alerte aux autorités publiques et à la population afin que chacun prenne ses dispositions. Le gouvernement congolais s’était empressé de se pencher sur la question.
Le réchauffement climatique serait à l’origine de cette montée des eaux du fleuve Congo et ses affluents. Les pluies diluviennes qui se sont abattues ces dernières semaines ont causé d’énormes dégâts dans plusieurs provinces de la République. Les villes de Tshopo, la Mongala, l’Equateur, le Nord et le Sud Ubangi, le Kwilu, le Mai-Ndombe, le Kongo-Central, la Lomami, le Kasaï, le Kasaï-Central, le Sud-Kivu et la Tshuapa sont les plus touchées par ces catastrophes naturelles.
Modeste Mutinga, ministre des Affaires sociales, des Actions humanitaires et de la Solidarité nationale, a indiqué qu’il y a près de 300 pertes en vies humaines, 304 521 ménages affectés et un risque élevé des maladies hydriques et autres épidémies. Il a ajouté qu’au moins 43750 maisons se sont écroulées et 1325 écoles, 269 centres de santé, 41 marchés publics et 85 routes ont été , par ailleurs dévastés. Le gouvernement a lancé ce 5 janvier 2024, au sortir d’une réunion d’évaluation de la crise, un appel de solidarité et de secours d’urgence à la communauté nationale et internationale pour faire face à cette situation.
Une coordination multisectorielle a été mise en place, afin de répondre à cette urgence. Les ressources sollicitées pourraient permettre de “sauver des vies humaines et d’assurer la prise en charge holistique des communautés affectées”.
Lima Kassa / NCA-TV
