Togo : révision de la constitution à l’Assemblée nationale.

Le projet de révision de la constitution initié par plusieurs députés fait couler beaucoup d’encre et de salive au Togo. Il indique, entre autres, que le président de la République ne sera plus élu au suffrage direct, mais désormais par le vote des parlementaires.

Les critiques fusent au Togo depuis le dépôt à l’Assemblée nationale du projet de loi portant révision de la constitution. La commission des lois examine depuis quelques jours une révision constitutionnelle qui prévoit un changement de régime. En effet, le dossier déposé par des députés en décembre dernier, indique notamment que le mandat du président de la République passera de cinq à sept ans et qu’il sera élu désormais grâce aux votes de l’Assemblée nationale. Par ailleurs, l’Assemblée nationale élira un président du conseil qui sera le chef du gouvernement.

Le régime parlementaire proposé par les députés dont le mandat a expiré en décembre 2023, est fortement désapprouvé par l’opposition et la société civile. L’opposition le considère comme un ”braquage constitutionnel” pour maintenir un seul homme à la tête du pays. Le projet qui est sur la table de la commission des lois sera examiné durant quelques jours avant d’être modifié et déposé à l’Assemblée nationale pour le vote des députés.

Le président togolais, Faure Gnassingbé, achèvera son 4ᵉ mandat consécutif en 2025. Pour la première fois dans l’histoire politique du pays, les prochaines législatives seront couplées avec des régionales à l’issue desquelles seront élus 179 conseillers régionaux. Le double scrutin législatif et régional est prévu le 20 avril 2024.

Lima Kassa / NCA-TV