Togo : l’opposition dénonce l’adoption de la nouvelle constitution.
L’opposition togolaise s’indigne de l’adoption d’une nouvelle constitution par l’Assemblée nationale. Elle craint que le régime parlementaire ne permette de maintenir le président Faure Gnassingbé au pouvoir.
Le mercredi 27 mars 2024, une trentaine de partis de l’opposition a organisé une conférence de presse pour dénoncer la nouvelle réforme, mais les forces de l’ordre y ont mis un terme. « Nous avons vu une unité de gendarmerie, ils étaient une trentaine, entrer dans le siège en présence de tous les journalistes et ils nous ont intimé l’ordre de sortir de la salle, au motif que nous n’aurions pas les autorisations de tenir une conférence de presse » a relaté Nathaniel Olympio, le leader du Parti des Togolais.
Finalement, la rencontre a eu lieu au siège de l’Alliance nationale du changement, où les opposants ont appelé à manifester pour empêcher la promulgation de cette nouvelle Constitution.
« Nous savons que la lutte sera longue et difficile, mais avec le peuple togolais, nous ferons tout notre possible pour empêcher ce coup d’État constitutionnel », a déclaré Eric Dupuy, porte-parole du parti d’opposition Alliance nationale pour le changement. « Nous appelons la population à rejeter cela, à s’y opposer massivement », a-t-il ajouté.
La date de l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution n’est pas encore connue, mais elle indique un changement de régime qui supprime le suffrage universel direct. Les députés choisiront, « sans débat », lors d’un congrès, le Président de la République pour un mandat unique de six ans. Il dirigera le pays au côté du président du Conseil des ministres, qui est le chef du parti ou le chef de file de la coalition de partis majoritaire à l’issue des élections législatives.
Lima Kassa / NCA-TV