Sénégal: La cour suprême confirme la condamnation en appel d’Ousmane Sonko
L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a vu confirmée, ce 4 janvier par la cour suprême, sa condamnation à 6 mois avec sursis dans l’affaire l’opposant au ministre du tourisme Mame Mbaye Niang. Un autre casse-tête pour ses partisans, qui vient remettre en question sa participation à la présidentielle de février 2024.
Il a fallu plus de 12 heures de discussion des deux camps pour arriver à cette conclusion. Ousmane Sonko voit s’ajouter une peine de plus à son casier judiciaire. Malgré l’argumentaire de ses avocats, il devra purger une peine de 6 mois d’emprisonnement avec sursis pour avoir tenu des propos diffamatoires à l’endroit du ministre sénégalais du tourisme Mame Mbaye Niang.
Pour cela, il avait, en mars 2023 été condamné à deux mois de prison avec sursis et à une amende de 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts. En appel et en absence de l’accusé, la justice avait en mai, durcit la peine, cette fois à 6 mois de prison avec sursis en maintenant le montant de dommages et intérêts. La confirmation de cette condamnation est un coup de massue pour l’opposant qui cumule déjà plusieurs chefs d’accusation.
Les dispositions du Code électoral sénégalais pourraient mettre au pied du mur le leader du parti politique les patriotes africains du Sénégal pour le travail l’éthique et la fraternité (Pastef) qui purgera une peine de 6 mois d’emprisonnement avec sursis pour “diffamation, injures et faux”.
En effet, l’article L.30 du Code électoral dispose que, “ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale pendant un délai de cinq (05) ans à compter de la date à laquelle la condamnation est devenue définitive, les condamnés soit pour un délit visé à l’article L.29, troisième tiret, à une peine d’emprisonnement sans sursis égale ou supérieure à un mois et inférieure ou égale à trois (3) mois ou à une peine d’emprisonnement avec sursis égale ou supérieure à trois (3) mois et inférieure ou égale à six (6) mois, soit pour un délit quelconque à une amende sans sursis supérieure à 200.000 FCFA, sous réserve des dispositions de l’article L.28”.
L’homme politique âgé de 49 ans est derrière les barreaux depuis juillet 2023, notamment pour appel à l’insurrection. Alors qu’il y a moins d’un mois, un tribunal avait ordonné sa réintégration dans les listes électorales, cet énième conflit avec la justice vient rebattre les cartes. C’est le 20 janvier 2024 que la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du Sénégal sera connue. Pour l’heure, Ousmane Sonko et ses partisans planent dans l’incertitude. En attendant le verdict du Conseil constitutionnel, le Pastef a pris ses dispositions pour rester dans la course. Le dossier de candidature d’Habib Sy, membre du parti a, quant à lui , été validé .
Lima Kassa/ NCA-TV