Afrique : Le Burkina Faso, le Mali et le Niger se retirent de la CEDEAO.
Dans un communiqué daté du 28 janvier 2024, les États du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont décidé unanimement et sans délai de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
En 1975, lors de la création de cette organisation, l’objectif des pères fondateurs était l’intégration entre les États de 15 pays de la sous-région. Ils prônaient les idéaux de fraternité, de solidarité, d’entraide, de paix et de développement. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger accusent la CEDEAO d’être à présent sous la coupe des puissances étrangères, devenant ainsi ” une menace pour ses États membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur ”.
C’est dans un communiqué conjoint que ces trois pays de l’Afrique de l’Ouest ont annoncé leur retrait de la communauté. Cette décision s’explique en partie par les crises survenues depuis les coups d’État militaires dans ces différents pays. Ils indiquent, dans leur document, la non-assistance de la CEDEAO dans ” leur lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité”. Ils ont alors décidé de prendre leur “destin en mains”, mais “des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables ” leur ont été imposées par l’institution.
Le 16 septembre 2023, la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) est présentée comme un pacte de défense mutuelle pour la sécurité entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. En se détachant de la CEDEAO, le Capitaine Ibrahim Traoré, le Colonel Assimi Goïta et le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, respectivement Chefs d’État du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, disent répondre “aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations”.